Une chorégraphe vient de perdre son mari alors qu'il écrivait un spectacle sur Camille Claudel. Sans savoir vraiment pourquoi, elle décide de poursuivre son travail... Une comédienne se présente pour jouer le rôle principal.
Se confronter avec la vie de la sculptrice, ses doutes et ses violences, ses joies et ses fulgurances les entraîne dans leur propre monde intérieur à la recherche du souffle de Claudel...
Trois âmes dans l’urgence d’une vie qui file et file encore, qui se dévoilent, en aimant, jouant, créant. Trois âmes un peu sœurs. Trois âmes de femmes qui veulent être debout. Toujours.

Mise en scène et chorégraphie : Maude Bulinge
Textes et images : Philippe Bulinge
Avec : Charlotte Michelin, Tess Bulinge et Maude Bulinge
Durée : 60 minutes
Un spectacle créé avec le soutien du Centre Social et Culturel de Grigny.
Un roman graphique et chorégraphique
Alors que Les Rostand, le précédent spectacle de la Compagnie Intersignes, racontait la vie d’un écrivain et les affres de la création théâtrale et littéraire, c’est aujourd’hui l’itinéraire d’une autre artiste qui a croisé le chemin de Maude et Philippe Bulinge : Camille Claudel.
La redécouverte progressive de l’oeuvre de Camille Claudel depuis une trentaine d’années par le grand public, que l’on doit en grande partie à sa petite nièce Reine-Marie Paris qui parvint à convaincre Isabelle Adjani de s’emparer du personnage, s’accompagne, chez les cinéastes et les chorégraphes notamment, d’une soif de dire Camille, de chanter et de danser Camille.
Le tragique de son existence, l’absolu de son existence, le complet dévouement à une œuvre qui se construit et se détruit dans le dénuement matériel et physique le plus total, qui mène, même, jusqu’à la folie, interpellent les créateurs contemporains avec une immense violence parce que la vie et le combat de Camille Claudel sont profondément contemporains.
Femme qui s’affirme dans un monde d’homme, femme qui se bat pour pouvoir créer et penser, femme qui aime au-delà même de la passion, Camille est la femme que la vie et la société brisent mais qui laisse derrière elle des météores éternellement incandescents.
Poursuivant leur exploration des genres narratifs et des formes picturales et les transposant à la scène, Maude et Philippe Bulinge ont conçu pour Camille Claudel une scénographie en constante évolution qui s’inspire du roman graphique. Trois écrans projettent narrativement et successivement des images dans lesquelles s’intègrent les personnages. Changements d’angles et de lumières provoquent des focalisations sur les lieux, les époques et les univers spirituels que traversent les personnages.
Les écrans n’ont pas fonction de décors mais de cadre, comme les vignettes d’une bande dessinée.

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